Sevilla : cette fois-ci, personne n’a sauvé la corrida de Justo Hernandez

Après la déroute hier des toros du premier fer de la maison « Domingo Hernandez », c’est aujourd’hui au tour des toros marqués du fer « Garcigrande » de connaître leur débâcle. Six toros d’une présentation inégale, mais bien supérieure à ceux d’hier. Supérieurs les 3e et 5e.

Mais en piste, les Garcigrande n’ont jamais été en capacité de rivaliser dans le combat faute à un manque de conditions flagrant. Cette après-midi, aucun des matadors de toros n’a pu sauver la tarde de cette déroute, même pas Emilio de Justo, récompensé d’une piètre oreille.

Emilio de Justo, c’est lui qui eut la « chance » d’obtenir le seul trophée de la tarde après une faena juste convenable. L’espagnol a toréé un toro manquant de force constamment sur la périphérie et n’est jamais parvenu à hausser le ton, dans une faena finalement très banale. Les quelques détails esthétiques ont pris le dessus sur la profondeur du dernier tiers. C’est face à son second toro que Emilio réalisa finalement les meilleurs passages de l’après-midi mais l’épée ne fut pas au rendez-vous.

Ginés Marin, avec un joli costume pas commun !

Ginés Marin a laissé également de bons passages face au dernier, manso tout au long de la lidia mais qui s’est laissé embarquer sur la seconde partie de faena. Marin réalise des séries correctes qu’il arracha à un animal sur la défensive. Il s’offrit une vuelta sans nécessité aucune.

Cayetano eut le moins d’options de la tarde face à un lot dénué de race et de mobilité. On notera deux très bonnes estocades d’école, saluées par les tendidos.

En résumé, il est désormais facile d’obtenir des oreilles à Sevilla, moins facile de trouver des toros en cette deuxième semaine de Féria.

Engagé, épée dans la croix

6 toros de Garcigrande pour
Cayetano : silence et silence
Emilio de Justo : une oreille et salut
Ginés Marin : salut et vuelta

Jean Dos Santos