Saintes Maries de la Mer, Samedi 10 août
6 toros de Gallon, Blohorn, Margé, Cuillé, Piedras Rojas, Cuillé (6ème bis) pour
Sébastien Castella : indulto et 2 oreilles
Thomas Joubert : une oreille et une oreille
Juan Leal : une oreille et 2 oreilles
Photos : Mélanie Huertas
Sébastien Castella a indulté le premier toro du fer de Gallon.
Les trois toreros sont sortis à l’issue de la corrida.
Face à un public qui le soutien mais attend beaucoup de lui, Sébastien Castella accueille le n•45 de Gallon avec un capote apprécié. Après une brève rencontre équestre et 2 paires de bâtonnets pour préserver au mieux le noble et classe toro. Le torero brinde l’animal à son ami raseteur Hadrien Poujol. Face à un astado noblissime et de grande classe, le maestro compose une faena de grande facture, profitant au mieux des douces et suaves embestidas du Gallon. Les échanges sont longs et nombreux mais reste de grandes qualités. Quelques cris d’indultos et le torero obtient la grâce du castaño devant un public très divisé sur cette récompense généreuse. La contestation de la grâce vient quelque peu tacher la grande prestation du maestro. 2 oreilles et queue symbolique.
Le Blohorn porteur du numéro 60 est accueilli à porta gayola par un Thomas Joubert entreprenant, en témoigne les 2 largas qui suivent avant d’être violemment accroché. Le toro prend une pique où il coince et fait chuter le groupe équestre. Le torero fait preuve de volonté capote en main, comme il le fait en suivant avec la muleta. Face à un animal sérieux et parfois brusque, le matador livre une prestation ô combien méritante par son engagement. Après des derechazos de bonne facture, le Blohorn tombe, couché d’une épée efficace. Oreille
Le pensionnaire des monteilles porte le numéro 122, et représente l’élevage biterrois de Robert Margé en cette corrida provençale. Le matador Juan Leal l’accueille de façon agréable avant que le toro subisse un unique châtiment mal donné par le piquero. Avec un adversaire sérieux, l’arlésien peut développer sa tauromachie très rapprochée et exposée. Après avoir jouer au plus près des pitons, le matador s’engage et couche le toro d’une entière très engagée. Oreille
Le Cuillé, n•59 qui échoue à Castella rencontre le cheval une seule fois. Rafael Viotti pose 2 paires où il se distingue, le public le faisant saluer. Face à un animal qui se laisse toréer, le torero trace une faena où les bons passages succèdent à ceux plus anodins pour une faena inégale. Final au bout des pitons et 2 oreilles après une entière efficace.
Thomas Joubert réceptionne une nouvelle fois son toro, le Piedras Rojas, à genoux face au toril. Après une seule rencontre équine et un brindis au public, le maestro plante ses genoux au sol pour une série conclue par un lourd accrochage, miraculeusement bien terminé. Avec une faena principalement droitière, de nombreux détails précieux ressortent de la vérité que le torero cherche à dire. Malgré un échec aux aciers, une oreille récompense une faena riche de bons moments. Le torero, apparemment déçu de sa conclusion préfère profiter de sa vuelta chaleureusement fêter les mains vides…
Le Los Galos se casse le piton dès sa salida, il est remplacé par un Cuillé. Comme les autres exemplaires de la tarde, une seule pique avant le tercio de banderilles. Après un tiers réussi notamment grâce à Marco Leal, et un salut de la cuadrilla, c’est à Juan de toréer. Et il torée avec une envie débordante, avec une première série intégralement réalisée à genoux, avant d’autres séries, debout mais tout aussi exposées. Face à un animal arrêté, Juan est constamment à porter de pitons, joue à merveille sa tauromachie dominatrice qui séduit le public. Il tue par une entière engagée, le torero Arlésien signe une faena de haute intensité. 2 oreilles.
Jonathan Rouquette