Photos : Nicolas Couffignal
La novillada de Pedraza de St Perdon, délocalisée aux arènes de Mont de Marsan, a éteint les espoirs des novilleros. Un tiers d’arène avec ciel bleu mais rafales de vent d’automne qui ont refroidi l’atmosphère au propre comme au figuré.
Novillos de Pedraza de Yeltes inégaux de jeu et de présentation, aux cornes souvent abimées. Bien présentés le premier et cinquième. Meilleur de jeu le second.
Solalito a semblé être absent durant la tarde à quelques semaines de son alternative nîmoise, ceci expliquant peut-être cela. Il est cependant très mur dans son toreo et offre un toreo de cape très pro au premier. Un colorado d’une belle présentation. Le novillo pousse à deux reprises sous le fer. A la muleta, le nîmois entame par doblones, le novillo donne des coups de tête désordonnés. Il parvient ensuite à trouver le rythme en laissant de la distance au novillo. Le novillo donne quelques faux mouvements à gauche et cherche avant d’embister. Après une première lame tendida et atrevesada, la deuxième lame est concluante.
A son second, Solal fait le spectacle aux banderilles. Il brinde à Thomas Dufau. Il débute par statuaires, le novillo tombe. La faena n’arrive pas à décoller ni à transmettre au public. Quelques beaux derechazos sont à mettre au crédit du novillero. Une épée en arrière et 6 descabellos laissent un petit froid.
Garcia Pulido a touché le meilleur lot de l’après-midi et en a bien profité, même si l’épée n’a pas été au rendez-vous à son second. Le torero se fait désarmer au capote après de jolies véroniques. Il donne un joli quite fleuri par tafalleras au centre. Sa faena débute par un cambio au centre du ruedo. Il essaie de templer son novillo à droite à mi-hauteur. Il donne ensuite une très belle série à gauche qui fait sonner la musique. Il donne ensuite des redondos et une très jolie série droitière qui fait saliver le public. Il arrive à dominer son novillo et à le toréer par le bas. Le final est donné par bernadinas. Une épée d’effet efficace fait tomber l’oreille du palco.
Le cinquième novillo a un trapio de toro avec un morillo très imposant. Il prend une importante première pique en poussant, la seconde a moins de relief. La faena est relâchée. Quelques derechazos de gala. Il se fait désarmer sur la gauche. Le manchego essaie de composer mais la faena va a menos. Une entière contraire et trois descabellos le privent d’un éventuel trophée.
Diego Bastos est resté inédit cet après-midi bien qu’il ait un torero de style sévillan avec un parfum qui met l’eau à la bouche. Il donne envie d’être vu dans un autre contexte. Son résultat artistique ne reflète pas les efforts qu’il a réalisé face à ses novillos. Il touche un premier novillo très haut et faible des antérieurs. Ce novillo est pauvrement protesté par le public. Après une grosse pique où le novillo ne pousse que d’une corne, le torero brode un quite par faroles. Le novillo est brindé au public. Le sévillan se fait déchirer la muleta dès l’entame de faena. Malgré tous ses efforts le novillero n’y arrive pas, le novillo donnant des coups de tête et ne transmet pas.
A son dernier, un novillo qui répond (ou non) au nom de Dulce, il commence par de belles véroniques genoux fléchis. La forte deuxième pique est protestée par le public. Les banderilles sont posées une à une par une cuadrilla en difficulté. Le vent gêne une faena méritoire. Là encore le novillo réalise des mouvements pas très catholiques. Malgré cela, le torero ne se démonte pas et prolonge sa faena, un peu trop même, malgré quelques beaux gestes. Il conclut avec une entière et un descabello après 2 pinchazos.
Photos : Nicolas Couffignal
Saint Perdon, Dimanche 27 août 2023
6 novillos de Pedraza de Yeltes pour
Solalito (lavande et or) : silence/saluts aux tiers après avis
Guillermo Garcia Pulido (lavande et or) : oreille/vuelta après avis
Diego Bastos (bleu et azabache) : silence après avis/silence après avis
1/3 d’arènes
Ensoleillé, vent frais
Juan Medina