Saint-Gilles, Samedi 24 août
6 novillos de Cuillé (1°/2°/3°) / Malaga (4°/5°/6°) pour
Maxime Solera : vuelta et une oreille
Carlos Olsina : une oreille et une oreille
El Rafi : une oreille et silence
Photos : Mélanie Huertas
Demi arènes / Temps ensoleillé
La Peña locale a remis le prix du meilleur novillo au 5ème exmeplaire de la tarde, du fer de Malaga.
2 ganaderias et 3 novilleros français, voilà le programme concocté par les organisateurs Julien Miletto et Pierre Henri Callet pour cette novillada de la Féria de la Pêche et de l’Abricôt 2019. Une confiance donnée aux acteurs français devant une bonne demi-arène et un bilan globalement satisfaisant.
Trois novillos de Cuillé ouvrent la tarde, nobles dans l’ensemble malgré un léger manque de force, notamment le premier exemplaire. Un premier novillo très bien présenté, manquant de transmission dans son ensemble. Très bon le second, avec du moteur et une maniabilité intéressante pour le piéton. Le troisième également maniable.
Les trois derniers du domaine de Malaga, de bon gabarit, haut et fort. Le quatrième très exigeant, à la charge courte et restant sur ses gardes. Le cinquième mobile mais exigeant, primé généreusement d’une vuelta posthume après une rencontre avec la cavalerie où il s’emploie en protestant au contact du châtiment. Le dernier compliqué mais avec des qualités qui n’ont pas trouvé une adversité à sa taille.
Maxime Solera est le chef de lidia de la tarde. Il touche cet après-midi le lot avec le moins d’options. Son premier de Cuillé manque de transmission mais le français est volontaire et concerné tout au long de la lidia. Il pose lui même les banderilles avec réussite malgré une voltera sur la seconde paire. Le français réalise une faena intéressante, où il tente de donner de la distance à son adversaire en début de faena. Le novillo reste court dans la muleta et se montre de plus en plus menaçant. Même si le tout manque un peu d’esthétisme, l’engagement et la justesse technique de Solera lui permet de tirer le meilleur du Cuillé. Il tue d’une entière tombée sur le second essai et réalise une vuelta méritée.
Son second de Malaga est imposant. Il pousse sur l’unique rencontre équestre après une lidia bien menée par Maxime Solera. Le français réalise une nouvelle faena méritoire face à un adversaire qui manque de mobilité et exigeant dans le dernier tiers. Ses charges est courte, avec une tête restant souvent à mi-hauteur, mais cela ne décourage pas Maxime. Il reste dans le sitio de l’animal et extrait de bons passages. Son estocade efficace lui permet de couper une oreille qui vient récompenser l’engagement notable tout au long de la tarde.
Carlos Olsina hérite lui du meilleur lot de l’après-midi. Son adversaire de Cuillé est très bon, noble avec du moteur. Après un travail capotero complet, Olsina réalise une faena qui commence bien, laissant plusieurs passages droitiers rythmés. Sur le piton gauche, le français a plus de mal à prendre le dessus sur le novillo. Sa muleta manque de poids mais peu à peu, il parvient à sortir de bonnes naturelles en fin de faena. Son épée concluante lui permet de couper une oreille.
Son second, du fer de Malaga, est plus massif. Olsina le reçoit par larga de rodilla et véroniques appliquées. Le novillo prend une pique en s’impliquant même s’il proteste sous le châtiment. Le biterrois réalise une entame de faena convaincante sur la droite avec de bonnes séries. Mais au fil de la faena, le novillo met, par moment, le novillero en difficulté par manque de précision dans ses muletazos. Il en paye le prix avec deux volteras impressionnantes mais sans conséquences. Il tue d’une entière de côté qui fait effet et coupe une seconde oreille contestée par une partie du public. Vuelta posthume pour le novillo.
El Rafi est le benjamin du cartel. Son premier de Cuillé est coopératif sur les deux pitons. El Rafi réalise une faena plaisante mais trop périphérique. Il travaille avec autant de réussite sur les deux côtés avec une faena qui est de plus en plus maîtrisée. Sa bonne épée vient conclure une faena qui se solde par une oreille.
Le dernier du fer de Malaga, au trapio supérieur au reste du lot, prend deux piques. Le novillo est difficile à manier, il exige une muleta sûre. El Rafi monte ses limites et tout le chemin qui lui reste encore à parcourir. Il ne parvient pas à prendre le dessus sur son adversaire faute à un sitio approximatif qui lui vaut plusieurs rappels à l’ordre. Il pinche à quatre reprises, en jetant la muleta sur chaque tentative avant de finalement porter une entière concluante où il se blesse sérieusement au niveau de la main.
Jean Dos Santos