Miura est l’une des ganaderias les plus anciennes et célèbres du monde taurin, réputée pour élever les toros les plus dangereux de la Cabaña Brava. Fondée en 1842 par Juan Miura, la ganadería sévillane a marqué l’histoire de la tauromachie par les combats épiques qu’elle a offerts au fil du temps. Une particularité notable de la ganadería Miura est qu’elle possède deux devises différentes, une caractéristique rare et intrigante dans le monde taurin.
La ganaderia de la famille Miura arbore principalement la devise historique verte et rouge. Mais à Madrid, on remarque que les toros portent une devise verte et noire. Une particularité unique dans le monde taurin puisque c’est la seule ganaderia qui possèdent deux devises différentes.
Lors de la présentation des toros de Miura à Las Ventas le 30 avril 1849, la ganaderia sévillane débarque avec ses couleurs traditionnelles – vert et rouge – coïncidant avec celles d’une autre ganaderia plus ancienne, celle de Plácido Comesaña. En vertu du droit d’antériorité, il a donc été décidé de modifier la devise à Madrid en remplaçant le rouge par le noir, un changement qui perdure donc encore aujourd’hui.
L’histoire des toros de Miura
La ganadería Miura fut créée en 1842 par Juan Miura avec du bétail provenant d’Antonio Gil, puis complétée par un important lot de vaches acquises auprès de José Luis Alvareda, toutes issues de l’élevage de Francisco Gallardo. En 1850 et 1852, des vaches de Jerónima Núñez de Prado, veuve de Cabrera, furent ajoutées, suivies en 1854 par des étalons de José Arias de Saavedra (Vistahermosa). À la mort de Juan Miura en 1855, l’élevage fut annoncé au nom de sa veuve avant d’être repris par son fils aîné, Antonio Miura. Après le décès de ce dernier en 1893, son frère Eduardo prit les rênes de la ganadería, qu’il transmit en 1917 à ses fils Antonio et José, sous le nom « Hijos de Eduardo Miura ».
À la fin des années 1940, Antonio et José cédèrent l’élevage à leur fils et neveu, Eduardo Miura Fernández. À son décès en 1996, la ganadería passa entre les mains de ses fils, Eduardo et Antonio Miura, qui continuèrent à lidier sous le nom « Hijos de Eduardo Miura ». En 2002, l’élevage prit officiellement le nom de « Miura ».
