Les arènes de Plaisance-du-Gers s’était habillée de rose pour ce Jeudi 14 juillet 2022. Les organisateurs avaient choisi le thème goyesque pour cette édition avec des arènes toutes décorées par un membre de la Peña Vivement 5 Heures.
Les ganaderias locales du Lartet et de Astarac ont présenté un lot d’eral de bon gabarit, donnant dans l’ensemble du jeu. Les trois premiers du fer du Lartet ont montré des qualités, mobile et tenant la distance de faenas plus ou moins longues. Les erals de la famille Bonnet auront manqué d’un fond de race, avec trois exemplaires protestants dans leurs charges qui auraient pu être parfois mieux canaliser par les piétons. Les trois erals de Astarac se sont révélés plutôt intéressants bien qu’ils aient compliqués la tâche aux apprentis toreros. Les deux premiers ont vite essayé de se réfugier près des planches mais ont chargé avec force dans les capotes et muletas. Le dernier décasté, n’aura en revanche rien permis.
Tristan Barroso est parvenu à couper l’unique oreille d’une tarde marquée par le manque d’efficacité des trois novilleros. Le français fut le plus prompt dans l’exercice face au premier lui permettant de décrocher une oreille. Dans le contenu, Tristan montra à nouveau son répertoire et son avance technique qui lui permit de dominer son premier adversaire. Sa seconde faena fut plus inégale mais courageuse face à un eral qui resta menaçant de bout en bout. L’épée le priva d’un nouveau trophée à l’issue de ce second combat.
Nino Julian revenait pour la deuxième fois dans les arènes de Plaisance du Gers. Evoluant dans l’escalafon novilleril depuis de nombreuses temporadas, on a pu constater quelques progrès chez le novillero nîmois, volontaire dans les trois tercios tout au long de la tarde. Sa première vuelta ne s’imposer pas mais sa seconde prestation fut un ton au dessus que la précédente. Il est parvenu à laisser de bons moments mais sans épée, impossible de triompher….
Jarocho montra des détails très torero en cette après-midi du 14 juillet. Le novillero de Salamanca réalisa de bons passages face à son premier qui ne furent pas récompenser faute à une épée défaillante. Son second fut impossible mais l’espagnol montra beaucoup de valeur, notamment au tercio de banderilles où il fut accrocher après une grande paire al violin. Face à un eral arrêté, il tenta quelques muletazos avant de se faire à nouveau accrocher. L’épée le priva lui aussi de possibles récompenses.
A noter les deux tercios de banderilles des novilleros Nino Julian et Jarocho au 5ème et 6ème eral. Les deux toreros ont également partagé un quite face au dernier. Assez rare pour le souligner et nécessaire, surtout chez les novilleros…
Toro a Toro
Nino Julian hérite d’un premier eral du Lartet qui proteste dans la cape. La lidia de la cuadrilla est juste lors d’un tercio de banderilles assuré par le novillero avec brio. Le novillo est mobile mais proteste dans ses charges. Nino Julian ne pèse pas suffisamment sur l’animal pour profiter des ses qualités. C’est dommage car l’animal est intéressant. Après 1 pinchazo, il porte un 3/4 de lame de côté qui fait effet. Vuelta exagérée
Tristan Barroso réalise une bonne entame à la cape face à un eral sérieux du Lartet. Comme le précédent, l’animal est violent sur ses charges. À droite Tristan réalise de bonnes séries en dominant l’animal. À gauche, l’eral est moins collaborateur et les naturelles plus périphérique. Il tue d’une entière en place au second essai. 1 oreille.
Jarocho reçoit le troisième eral du fer de Lartet par de belles véroniques. Le novillero de Salamanca pose lui même les banderilles avec brio. Il réalise une faena correcte bien qu’inégale face à un eral qui lui pose des difficultés. Ses charges sont violente et l’eral est sur la réserve. Jarocho fait l’effort mais est à deux doigts de se faire prendre à plusieurs reprises. En difficulté aux aciers, il est obligé de s’y reprendre à plusieurs fois.
Nino Julian hérite du premier Astarac qui a du mal à se fixer. Il partage le tercio de banderilles avec Jarocho. L’eral charge avec émotion mais se désintéresse peu à peu de la muleta. Nino Julian dessine plusieurs séries de muletazos sur le passage de l’animal, avec rythme. Il termine en réduisant la distance par naturelles, circulaires et quelques luqecinas qui portent sur les tendidos. Le nîmois tue d’une épée tombée lointaine qui est très longue à faire effet. Vuelta
Le cinquième de Astarac est difficile à fixer. Tristan Barroso et Jarocho s’échangent un quite qui canalise l’animal. Début de faena de Tristan par des passes aidées par le haut bien exécuté. Il a le dessus sur l’animal mais doit s’employer pour imposer son toreo. Il sert plusieurs naturelles notables et passe près de la voltera. La fin est plus brouillonne mais volontaire. Malheureusement, le novillero français est en difficulté aux aciers et perd le crédit de ses efforts.
Jarocho partage un quite et le tercio de banderilles avec Nino Julian. Sur la dernière paire Al Violin, il se fait attraper près des planches. Il revient en piste muleta en main. Il entame à genoux contre les planches et passe près d’un nouvel accrochage. L’eral manque de mobilité dans le dernier tiers. Jarocho finit pas se faire soulever par l’eral sans conséquence. Il tue difficilement son adversaire pour mettre un terme à la novilalda.
Plaisance du Gers, Jeudi 14 juillet 2022
6 erales du Lartet (1/2/3) / Astarac pour
Nino Julián : vuelta et vuelta après avis
Tristán Barroso : une oreille et vuelta après avis
Jarocho : silence après avis et silence
Jean Dos Santos