Patrick Laugier, propriétaire de la ganaderia Dos Hermanas, mène un double combat : contre la maladie de Charcot qui l’affecte, mais aussi contre les obstacles administratifs qui menacent l’avenir de son élevage. Installé depuis 28 ans sur des terres désormais intégrées au patrimoine du Conservatoire du littoral – un organisme public –, il se heurte à l’absence de propositions viables pour relocaliser son activité.
Un héritage en péril
Malgré cette situation critique, la passion de Patrick et de sa famille pour l’élevage de toros de combat reste intacte. Ses filles, Marie et Margaux, jouent un rôle clé dans la pérennité de la ganaderia : « Mes deux filles m’aident dans la ganaderia et sont prêtes à la reprendre, même si aujourd’hui nous sommes dans l’incertitude à cause des organismes publics »
Cette incertitude ne freine pas leur détermination. Bien que contraint de réduire son cheptel, Patrick Laugier maintient un élevage de qualité, comme en témoigne la bonne novillada lidiée à Nîmes en mai dernier.
Une lutte pour l’avenir
Pour Patrick Laugier, l’avenir de la ganaderia Dos Hermanas est un enjeu vital. « Il n’y a encore aucune solution dans les tuyaux », déplore-t-il, mais il reste déterminé à explorer toutes les options possibles pour préserver ce patrimoine familial.
Ce combat dépasse la seule survie de l’élevage : il incarne la résistance face à des défis qui allient la maladie, la politique, et les impératifs économiques. Grâce à l’énergie de ses filles, Marie et Margaux, et leur passion commune pour le toro brave, l’espoir subsiste de voir Dos Hermanas continuer à briller, malgré l’adversité.
Jean Dos Santos