Parentis – Samedi 10 août 2019
6 novillos de Aguadulce pour
Aquilino Giron : silence et silence
Emilio Silvera : silence et silence après deux avis
Hector Gutierrez : silence et silence après deux avis
Photos : Paul Ribat & Anaïs Cazenave
Aquilino Giron a été un bon chef de lidia, en faisant l’effort face à ses deux opposants et aidant Hector Gutierrez lors de sa dernière « faena », le conseillant et lui offrant une aide précieuse afin de tuer le dernier novillo de la tarde.
Emilio Silvera est resté sur la défensive à son premier. Il proposa ensuite de meilleures attitudes au second sans pour autant tirer le maximum de ce novillo.
Hector Gutierrez a vécu une tarde très difficile comme on ne le souhaite à aucun novillero. On ne peut que lui souhaiter de passer au dessus de cette tarde compliquée et revenir au niveau que nous lui connaissons.
Le lot d’Aguadulce non homogène, des novillos mieux présentés que d’autres, se révélant faibles, dangereux et manquant de fond et de race. Les novillos ne sont jamais employés, ni livrés aux novilleros du jour.
Toro a toro
Le premier novillo sort avec les cornes abîmées, il arrive dans la cape d’Aquilino Giron avec une charge courte. Il pousse sur la première rencontre et renverse la cavalerie Garcia. Il prend deux piques. Le novillo manque de race et de moteur. Aquilino débute sa faena par le haut puis dès la seconde série, le novillo est complètement arrêté. Aquilino le laisse récupérer et lui tire les quelques passes qu’il possède. Il est contraint d’abréger. Entière légèrement de côté et un descabello. Silence
Emilio Silvera reçoit le second par véroniques mais se fait accrocher plusieurs fois la cape. Il prend trois piques sans s’employer. Brindis au public. Il débute sa faena par le haut, le novillo a un peu plus de moteur que le précédent mais cela est de courte durée. Emilio le torée sur le passage. A partir de la deuxième série, le novillo a une charge plus courte. L’Aguadulce avertit l’espagnol sur la troisième série. Il ne se montre pas en confiance face à un novillo qui devient avisé. Pinchazo, demi lame plate et deux descabellos. Silence
Le troisième novillo, nommé Captain, Hector Gutierrez le reçoit par de bonnes véroniques mais le novillo montre déjà des signes de faiblesses en perdant ses appuis avant la pique. Deux rencontres légères administrées par Nicolas Bertoli. Il débute sa faena par le haut mais le novillo se retourne vite et se montre déjà avisé. A la seconde série, il avertit le torero. Il tente à gauche où il dessine une série de naturelle, une à une avec un novillo fade, manquant de force. Il se révèle dangereux. Hector abrège d’une entière de côté efficace. Silence
Aquilino Giron reçoit Librero, par véroniques et une média. Le novillo prend deux piques, sans bravoure. Il brinde sa faena au public. Aquilino débute sa faena par le centre par derechazos, il dessine deux séries allurées, puis le novillo devient arrêté. Il tente à gauche où le novillo se montre brusque et compliqué, accrochant la muleta d’Aquilino qui fait l’effort. Il revient à droite pour une série de muletazos un à un. Il abrège, plusieurs pinchazos et deux descabellos. Silence
Le cinquième un des plus jolis du lot, prend deux piques légères. Emilio débute sa faena par le haut et dessine une série avec du rythme et du liant. Le novillero ne se croise pas et ne domine pas son opposant, sa faena est décousue. Le novillo manque de transmission et de force. Emilio tire de bons muletazos mais n’exploite pas toutes les possibilités de l’Aguadulce. 3/4 de lame plate et plusieurs descabellos. Silence après deux avis.
Le dernier prend une première pique avant que le picador ne soit placé et se retrouve au milieu du ruedo. Il prend une deuxième pique par la suite. Aux banderilles, le novillo se révèle déjà compliqué posant des problèmes aux banderilleros qui montrent déjà qu’ils craignent se novillo. Hector Gutierrez dès son premier muletazo ne se montre pas en confiance face à ce novillo, il recule à toutes les « passes ». Il ne torée pas le novillo et décide de prendre l’épée avant de pincher à de nombreuses reprises. Le novillo ne s’arrête pas, il n’est pas fixé. Il est compliqué et dangereux, demandant une muleta poderosa et les papiers au novillero. Hector n’a pas suffisamment de métier pour faire face aux difficultés de son opposant. Après de nombreux coups de descabellos, il reçoit le soutien d’Aquilino Giron et du banderillero Antonio Jiménez qui l’accompagnent en plus de sa cuadrilla afin de lui donner des conseils. Hector sort en larme, un passage à vide pour ce jeune novillero. Silence après deux avis.
Anaïs Cazenave