La Féria de Parentis débutait ce Samedi avec une novillada du fer de Pagés Mailhan, à l’occasion de la Feria de San Bertomiu. Depuis le post covid, c’est la Mairie qui a repris l’organisation des novilladas dans un style différent, tout comme les arènes avec leur nouveau toit.
En cette après-midi estivale, les novillos de Pagés Mailhan ne furent pas tout à fait au rendez-vous de la fête parentisoise. La présentation du bétail a déçu par manque de trapio pour l’ensemble du lot, et d’armures pour certains. Dans le comportement, les animaux ont manqué de fond, supérieur le quatrième. Peu de contenu au cheval et manquant de transmission dans le dernier tiers. Un lot globalement décevant donc.
Christian Parejo signa la meilleure prestation de la tarde avec deux sorties intéressantes où il pesa sur les novillos. Grâce à un bon travail technique et des détails esthétiques notables, il décrocha une oreille de son premier.
Solalito resta très sobre et limité de transmission en cette après-midi où il récolta lui aussi une oreille. Bon techniquement où il réussit à emmener son premier novillo vers plusieurs séries notables, il parvint à enchaîner avant une estocade concluante. Son second plus arrêté et manquant de transmission ne lui permit pas de doubler la mise.
José Rojo fut en dessous de son lot du jour. Chef de lidia de la novillada avec un CV bien fourni, il manqua pourtant de maîtrise sur chacune de ses sorties, laissant deux faenas irrégulières et accrochées. Il peut émettre des regrets face à son second qui se révéla comme l’un des plus intéressant de la tarde. Un passage pas trop convainquant dans la cité landaise.
Toro a Toro
Le premier novillo de Pagés Mailhan est juste de trapio malgré des armures correctes. José Rojo reçoit l’animal par deux largas de rodillas, qui a du mal à se fixer. 2 piques avec une première mise en suerte inexistante. Rojo remet l’animal dans de meilleure disposition pour la seconde très légère. Faena inégale et accrochée face à un novillo qui montre une certaine contestation dans ses charges. Sur les deux pitons, Rojo ne prend paq totalement le dessus sur un animal qui regarde vers les planches. Il tue au second essai d’un grand coup d’épée. Vuelta généreuse.
Le second est également juste de trapio. Il prend deux légères piques. Solalito réalise un tercio de banderilles inégal mais volontaire, avec deux poses près des planches. La faena du français est technique pour garder l’animal qui tend vers les planches. Il débute à genoux au centre avant de livrer plusieurs séries sur les deux bords en dominant un animal noble mais parfois indécis. Il tue d’une entière lointaine et de côté qui fait effet. 1 oreille accordée
Christian Parejo reçoit le second dans la lignée des deux premiers. 2 piques légères. Parejo réalise une faena où il prend rapidement la main sur l’animal. Le novillo est sur la réserve et se montre menaçant jusqu’à renverser le novillero. Parejo ne se dégonfle pas. Il reste sérieux et continue à délivrer plusieurs séries correctes. Une entière basse pour conclure. 1 oreille accordée.
Le quatrième est mieux armé avec un trapio légèrement supérieur. Le novillo prend 2 piques en s’impliquant. José Rojo trace une faena inégale avec des séries droitières accrochées et trop périphériques. C’est par naturelles profondes qu’il réalise les meilleurs moments. Il tue au second essai. Nouvelle vuelta généreuse compte tenu des quelques qualités non exploitées par le torero.
Le cinquième est un jabonero juste de trapio. Solalito réalise une bonne prestation au capote, avec une mise au cheval par gaoneras bien exécutées. 2 piques légères bien données. Tercio de banderilles à nouveau inégal mais volontaire. La faena manque de rythme face à un novillo qui s’éteint dès l’entame. Solalito laisse quelques muletazos mais le tout est fade. 1 entière un peu en arrière au second essai.
Le dernier a un beau berceau de corne mais reste juste de trapio. Il pousse sur la première rencontre avant une seconde où il s’implique à nouveau. Christian Parejo réalise une faena sérieuse face à un novillo qui se réfugie près des planches. Il laisse quelques passages de bonne qualité à droite où il oblige l’animal. L’épée n’est pas au rendez-vous l’espagnol perd le crédit de son bon travail
Parentis, Samedi 6 août 2022
6 novillos de Pagés Mailhan pour
José Rojo : vuelta et vuelta après avis
Solalito : une oreille et salut
Christian Parejo : une oreille après avis et silence
Jean Dos Santos