Un samedi propice et ensoleillé pour voir la première novillada piquée du sud-ouest a vu une demi-jauge d’arènes, la novillada a pris quelques minutes de retard pour laisser entrer tout le monde.
Un lot de novillos d’origine Domecq-Nunez-Torrestrella de la Condessa de Sobral qui a rempli en demi-teinte son rôle, les premiers et quatrième étant très bien présentés, le cinquième excellent et le premier manquant de forces.
Sergio Sanchez n’a pas brillé lors de cette novillada malgré un bon concept du torero et quelques gestes remarquables.
Le premier novillo entre dans les arènes du Plumaçon très distraido, le diestro parvient cependant à lui arracher quelques veroniques templées, le novillo tombe. Après une petite pique et une autre bien dosée, Cid de Maria réalise une quite par Gaoneras remarquée. Le bicho étant très faible, Sanchez le torée par le haut, il débute sa faena par statuaires et réalise de derechazos méritoires. Cependant, il va un peu trop vite. Sur la gauche, le novillo est compliqué et désarme le novillero. Un desplante de fin de faena fort peu à propos. La mort n’est pas sont fort apparemment, plusieurs descabellos sans n’avoir porté une épée en bonne et due forme.
A son second, le novillero semble vouloir mettre les ingrédients, le quatrième de la tarde est accueilli par largas. Le novillo portugais fait la vuelta de campana. Après un brindis au public et des cambiées au centre, le novillo s’éteint complétement et la faena va a menos. Le torero essaie de se croiser et de peser sur l’utrero mais rien n’y fait. Demie épée et avis.
Cid de Maria profite de la qualité de ses novillos en faisant plaisir au public
Le manchego accueille un joli berrendo en negro. Le bicho démarre de loin à la pique. La Lidia est brindée au public. Début de faena donné à genoux un peu brouillon mais le torero se reprend en donnant une série de belle facture à gauche. La faena finit aux tablas, l’utrero faiblissant. Une entière mal placée mais d’effet foudroyant lui accorde la première oreille de cette tarde.
Cid de Maria sort bien les bras à la cape à son cinquième qui a enfin l’air d’avoir un peu de moteur. Après un brindis au public, le torero réalise des derechazos en allongeant au maximum la charge du toro. Il parvient à lier à gauche même si la faena est donnée le plus souvent de profil. Final par bernadinas. Une entière après pinchazos d’effet rapide. Le public demande deux oreilles assez généreuses. Il est certain que le novillero de Badajoz a su donné une faena adaptée au meilleur novillo de cet encierro.
Pedro Luis très décidé, il s’est cependant fait un peu chahuté par son premier adversaire et n’a pas pu briller devant le dernier, éteint trop tôt.
Porta gayola au troisième novillo de la tarde, le péruvien a eu un gros susto, le toro arrivant lentement l’a renversé. La faena est brindée au public. Le péruvien cite de loin et donne de l’espace à son novillo. Malgré les efforts de Pedro Luis, le Condesa de Sobral garde la tête haute et à tendance d’avoir le dessus sur son adversaire. Plusieurs volteretas émaillent la faena. Final par manoletinas accrochées elles aussi et devinez : un gros susto en mode forcado sur la mise à mort. Une oreille pour son courage.
Le dernier novillo de l’après midi répondait au nom de Tranquilito. Ne portant pas bien son nom, il est sorti du toril tel un diable d’une boite, faisant réussir la porta gayola cette fois ci. Après un brindis au ganadero, la faena débute par cambiadas. Pedro Luis se fait grandement secouer sur la gauche, il enlève sa chaquetilla et continue de plus belle. Le trasteo continue sur la gauche ou l’on peu noter les efforts du jeune novillero pour se croiser. La mort, malgré les conseils avisés de Morenito de Aranda est désastreuse. 2 avis et silence pour un effort fort mal retribué.
Mont de Marsan, Samedi 5 avril 2025
6 novillos de la Condessa de Sobral (Portugal) pour
Sergio Sanchez (rose et or): silence/silence après avis
Cid de Maria (écume de mer et or) : oreille /2 oreilles
Pedro Luis (dragée de baptême et or) : oreille/silence après 2 avis
Trophée d’une muleta remise à Cid de Maria
Demi-arène
Beau temps dans l’ensemble
Juan Medina