Mimizan : Rafaelillo triomphe devant des Zacarias Moreno décevants

Malgré des conditions météorologiques instables, la corrida de Mimizan s’est bel et bien déroulée, devant une assistance conséquente ce samedi 29 juin 2024. Les organisateurs landais avaient réussi à programmer Daniel Luque dans un cartel alléchant, complété par son ami Rafaelillo et le Français El Rafi.

Au programme, les toros de Zacarias Moreno sont sortis d’une présentation trop insuffisante au niveau des armures, agréables mais fortement abîmées. Mieux au niveau du gabarit, c’est la force plus que la caste qui a manqué à l’ensemble du lot. Intéressants au cheval (sur une monopique certes), le premier et le cinquième (sobrero d’une présentation supérieure) se sont distingués. Le lot de Rafaelillo était meilleur et le sixième a montré un fond de noblesse.

Le premier toro de Zacarias Moreno sous le fer

Rafaelillo a mis tous les ingrédients pour s’adjuger le triomphe de cette tarde de toros. Juste et enthousiaste, l’Espagnol a brillé devant des toros davantage maniables que ses opposants habituels. Le torero de Murcia a pris du plaisir, et l’a transmis aux tendidos tout au long de la tarde.

Daniel Luque était l’attraction principale de cet après-midi. Malheureusement, le sorteo ne lui a pas réservé de belle surprise. Mais le sérieux sobrero a obligé Daniel Luque à se montrer à la hauteur, notamment dans l’engagement. L’Espagnol a fait preuve de professionnalisme et repart avec une oreille en poche.

El Rafi a eu la chance de tomber sur un sixième avec un fond de race intéressant. Malgré le manque de force du Zacarias Moreno, le Français a réussi à mettre en place sa tauromachie sur plusieurs séries agréables. Avec une meilleure distance entre l’animal et lui, le Français aurait peut-être profité davantage des qualités du toro.

Rafaelillo sur une belle naturelle ©Paul Ribat

Toro a Toro

Le premier Zacarias Moreno, de bon gabarit, pousse sur l’unique pique. Rafaelillo réalise une faena agréable où il profite de la noblesse de son adversaire. Malgré le manque de force de l’animal, le maestro de Murcia réussit à lier plusieurs séries efficaces. Une entière basse qui fait le travail libère la première oreille.

Le second Zacarias Moreno prend une très légère pique mais manque de force. Daniel Luque réalise une faena qui est fade et sans trop d’intérêt faute d’adversité.

Daniel Luque face au second toro de la tarde ©Paul Ribat

Le troisième Zacarias Moreno, correct de gabarit, reste court dans le capote de El Rafi. Le toro est noble et offre une entame de faena plaisante. El Rafi tire deux séries droitières de bon niveau, avant que le toro ne s’effondre. Fin de faena difficile avec plusieurs épées pour conclure.

Le quatrième prend une pique. Rafaelillo réalise une faena de bon niveau où il parvient à exploiter le fond de noblesse de son adversaire. L’Espagnol se régale et transmet aux tendidos. Il réussit à allonger la charge du Zacarias Moreno, notamment à gauche avec des naturelles profondes. Rafaelillo extrait le maximum de son adversaire avant une entière un peu basse qui libère une nouvelle oreille.

Le cinquième est un sobrero du même fer, de présentation largement supérieure. Une pique avec un toro qui pousse sous le fer. Le début de faena est correct avec un Daniel Luque qui parvient à extraire plusieurs séries agréables. Mais le manque de transmission et de force de l’animal ne permet pas à la faena de s’envoler. Une entière basse met fin à une prestation généreusement récompensée d’une oreille.

El Rafi face au dernier toro ! ©Paul Ribat

El Rafi ferme la tarde devant un toro commode de présentation qui prend une légère pique. Malgré des forces limitées, l’animal a répondu présent grâce à un fond de noblesse intéressant. El Rafi réalise les meilleures séries lorsqu’il cite son adversaire à mi-distance. Il parvient à allonger la charge de l’animal pour des séries plaisantes. Il coupe une oreille après une épée légèrement basse.

6 toros de Zacarias Moreno pour
Rafaelillo : une oreille et une oreille
Daniel Luque : silence et une oreille après avis
El Rafi : silence après avis et une oreille

Jean Dos Santos