Plus d’un an après sa dernière apparition en costume de lumière, Maxime Solera a fait son grand retour à l’occasion de la clôture de la Féria du Riz 2024. Devant une sérieuse corrida du Cura de Valverde, Maxime Solera est passé proche du triomphe, perdant une première oreille à l’épée puis essuyant le choix d’une présidence capricieuse, qui refusa de donner l’oreille de son second. Une après-midi malgré tout payante pour le focéen qui a pu montré l’ensemble des progrès réalisées lors de cette après-midi arlésienne.
Revenant sur cette après-midi, la seule corrida à son calendrier en 2024, Maxime Solera exprime sa satisfaction : « J’ai pris beaucoup de plaisir et je sors des arènes avec le sentiment du devoir accompli en piste. » Malgré une prestation solide, Maxime est passé tout près de l’oreille, une récompense que le public réclamait avec insistance face à un dernier toro particulièrement exigeant. « J’ai quand même la frustration de ne pas avoir pu couper cette oreille au dernier toro que je pensais mériter. Beaucoup d’efforts ont été fournis pour arriver à cette date, mais cela fait partie de la tauromachie », admet-il avec lucidité.
L’impressionnante corrida de Valverde, très bien présentée, a permis à Maxime de montrer son évolution dans l’arène. Il souligne l’importance de cette adversité qui ajoute du crédit à son bilan « C’est la satisfaction d’avoir pu être au niveau de cette corrida de Cura de Valverde, sérieuse et difficile. J’ai pu démontrer l’évolution de mon toreo, notamment face à mon premier toro, où j’ai proposé une prestation artistique nouvelle. Face au second, la situation était différente ; j’ai dû fournir un gros effort devant un adversaire très exigeant. »
Il est important de noter qu’être à ce niveau de performance n’est pas une tâche facile pour un matador qui torée peu. Après plus d’un an sans porter le costume de lumière, cette corrida représentait un véritable défi : « Cette corrida était un vrai pari. Remettre le costume de lumières après 413 jours depuis la corrida d’Orthez, dans une arène de première catégorie, face à cette corrida de Valverde, c’était un vrai défi. Il y avait le risque de freiner ma carrière, mais aussi une grande opportunité de me revendiquer auprès de tout le monde », confie le Français. Ce pari s’est révélé payant, Maxime Solera étant sorti sous les honneurs des aficionados et sous les yeux de plusieurs professionnels taurins.
Une prestation, espérons-le, qui ne passera pas inaperçue, comme l’espère également Maxime : « Je compte sur cette après-midi pour continuer à me donner l’envie d’évoluer et de vivre un hiver intense. Grâce à ce que j’ai pu montrer en piste, j’espère que les empresas qui m’ont fait confiance dans le passé seront tentées de renouveler cette confiance, et que d’autres auront envie de me donner une chance de prouver mon évolution. » conclut-il avec ambition.
Jean Dos Santos