Maria Cascon – « On sort davantage de novilladas que de corridas avec le fer de Maria Cascon car c’est plus facile à vendre »

A Robliza de Cojos, située à une trentaine de kilomètres de Salamanca, la ganaderia de Juan Luis Fraile s’épanouie dans un magnifique Campo. En plus de la ganaderia du même nom, la famille Juan Luis Fraile possède le second fer au nom de la mère du ganadero actuel « María Cascon ».

Un fer qui a été créé à partir de la ganaderia familiale du Puerto de San Lorenzo comme nous l’explique Juan Luis Fraile « En 1995, mon père avait acheté une cinquantaine de vache à mon oncle, le Puerto de San Lorenzo. Le fer de Maria Cascon est donc d’origine Atanasio Fernandez/Lisardo Sanchez. Pour les sementales, nous avons débuté avec des toros de Puerto de San Lorenzo mais nous avons ensuite gardé des sementales issus des naissances. ». Une lignée bien spécifique qui a pris son ancienneté à Madrid en 2014. En 2017, Andy Younes avait notamment toréé une novillada du fer de Maria Cascon dans les arènes de Las Ventas.

La novillada, c’est l’échelon dans lequel le fer de Maria Cascon sort le plus grand nombre de têtes. Questionné sur le sujet, le ganadero explique ce choix simplement : « On sort davantage de novilladas que de corridas avec le fer de Maria Cascon car c’est plus facile à vendre. Si on se retrouve avec des toros de 4 ou 5 que personne ne veut acheter, on n’a pas l’occasion de voir les toros en piste. Donc lorsque nous avons l’opportunité de les voir en novillada, on préfère les lidier. » Choix logique…

Mais lorsque les toros ne sont pas vendus, il reste tout de même quelques solutions au ganadero pour ne pas « perdre » son bétail « En Espagne, il y a les toros dans les rues qui nous permettent un dernier recours. Mais c’est plus compliqué de les vendre dans ce type de spectacle. » nous explique Juan Luis Fraile. Plus compliqué, car il y a de nombreux toros qui reste au campo pour ce type de spectacle, que les organisateurs (ou plutôt les toreros) ne sélectionnent pas pour sortir en piste. L’avantage de sortir des toros dans les rues réside dans un autre paramètre pas toujours connu du grand public « Il faut savoir qu’un toro dans les rues se vend à un prix supérieur de 50% qu’un toro de corrida. » admet le ganadero, avant de rappeler « Ce n’est pas le but de notre ganadeeria de sortir des toros dans les rues. Nous les élevons pour les voir en piste et combattre avec les qualités de bravoure que nous recherchons ».

Cette année, le fer de Maria Cascon va lidier plusieurs novilladas mais possède surtout un magnifique lot de toros qui n’a toujours pas trouvé preneur…