Après les toros de José Escolar et Victorino Martin lors des deux derniers jours, la saga des « Albaserrada » se clôturait ce jeudi avec les toros d’Adolfo Martin. À l’image des deux dernières corridas, les « gris » d’Adolfo n’ont pas réussi à relever le niveau de cette triste semaine, bien au contraire.
Arrêtés ou faibles, ce sont finalement les deux options que nous ont offert les toros à la devise rouge et verte. Arrêtés les trois premiers et manquant de force les trois derniers malgré un fond de noblesse non exploitable. La corrida d’Adolfo Martin a vite été pliée, avec notamment l’arrivée de la pluie à mi-parcours. Rien à signaler au niveau du tercio de piques, l’un des centres d’intérêt général de cet élevage.
Antonio Ferrera a tenté de sonner la révolte le premier en allongeant sa faena devant le quatrième, noble mais trop faible pour suivre. Par naturelles ambidextres à mi-hauteur, Ferrera a justifié son statut en laissant quelques passages intéressants.
Manuel Escribano est allé à la puerta de chiquero recevoir ses deux adversaires à genoux. Deux initiatives saluées par les tendidos, tout comme son goût raffiné pour le tercio de banderilles. Deux beaux tiers bien exécutés qui ont mis un peu de gaieté à cette tarde. Face à l’impossible second, Escribano n’a rien pu faire. Mais le noble cinquième s’est peu à peu laissé aller à la tauromachie d’Escribano, qui est parvenu à lier quelques séries. La faena est allée a más avant une entière un peu basse mais efficace qui a suscité la pétition des tendidos. Non entendue par la présidence.
José Garrido n’a eu aucune option de briller devant son premier, arrêté et dangereux. Il dessina plusieurs véroniques de catégorie à la réception du dernier avant une faena décousue où le manque de force a pénalisé le rythme.
Madrid, Jeudi 6 juin 2024
6 toros de Adolfo Martin pour
Antonio Ferrera : silence et salut
Manuel Escribano : silence et vuelta
José Garrido : silence et silence
Jean Dos Santos