Madrid : Des regrets pour la corrida de Victorino Martin

La corrida de la Prensa de la San Isidro 2024 a vu s’affronter en mano a mano Borja Jiménez et Paco Ureña face aux toros de Victorino Martín. Le public, dont le roi Felipe VI, était venu en nombre pour assister à cette journée de tauromachie, affichant le « No hay Billetes »

C’est une corrida globalement décevante qui s’est déroulée sur le sable des arènes de Las Ventas, notamment par faute des cuadrilla qui ont réalisé des mises en suerte et tercio de piques catastrophique. Le fond de race présent chez certains Victorino Martin ont été anéanti sous le fer.

Paco Ureña



Paco Ureña a accueilli son premier toro en le conduisant au centre de l’arène avec son capote. Trois piques mal éxécuté et le tercio de banderilles peu mémorable. Dès la première série à droite, le toro est violent dans ses charges, avec une tête à mi-hauteur. Ureña, confronté à un toro aussi compliqué à droite qu’à gauche, a fini par chercher l’épée pour la suerte suprema, mais a échoué deux fois avant de donner un nombre incalculable de coups de descabello.

Borja Jiménez a accueilli le deuxième toro avec de magnifiques véroniques, le toro baissant bien la tête dans le capote. Le toro a été bien piqué par Alberto Sandoval, mais les banderilles ont encore une fois été mal posées. Dès les premières passes à la muleta, le public s’est montré favorable à Borja, malgré des derechazos un peu déliés. Borja a transmis une volonté de triompher malgré un toro exigeant, rapide à se retourner. Plusieurs accrochages ont eu lieu, et la suerte suprême laborieuse. Le toro méritait peut-être mieux.

Le troisième toro, imposant, est applaudi depuis les tendidos. Ureña était un peu perdu avec son capote avant deux piques. Ureña s’est fait accrocher plusieurs fois la muleta. Sur le reculoir face à l’animal exigeant, il a néanmoins continué avec des naturelles, manquant de peu un nouvel accroc. Sur le piton droit, il a davantage transmis au public. Une estocade de grande qualité a suscité une pétition d’oreille, et Ureña a effectué une vuelta.

Borja Jiménez



Le quatrième toro, de couleur cárdeno claro et pesant 580 kilos, était très sérieux comme toute la corrida. Borja, appliqué au capote, a accueilli un toro qui baissait bien la tête. Malheureusement, ce toro a été massacré au cheval, provoquant des sifflets mérités pour le picador. Les premiers muletazos ont été donnés trop bas, le toro s’effondrant. Moins violent et moins mobile que les autres, Borja a essayé de susciter une émotion hypothétique. Le toro est allé à menos, réduisant ses charges. Une série de passes superflue a valu à Borja des remontrances du public madrilène. Une estocade entière inefficace a été suivie d’un premier coup de descabello pour faire tomber le toro.

Le cinquième toro de Victorino Martín, s’est présenté avec une belle allure. Paco Ureña a réalisé de beaux capotazos. Cependant, le toro a été très mal piqué, à trois reprises. Le picador a été conspué depuis les tendidos après un premier puyazo catastrophique. Les embestidas sur le piton droit ont été bonnes au début de la faena, les derechazos très détendus et lents. Cependant, le toro, regardant dans les tendidos, a coupé la faena, donnant l’impression d’être détaché. Sur le côté gauche, le Victorino s’est montré très dangereux, Ureña frôlant à nouveau la correctionnelle. Une estocade très laide à la deuxième tentative a fait tomber le toro au premier coup de descabello. Silence.

Le sixième et dernier toro devait sauver une après-midi assez terne. Malheureusement, encore un toro massacré au cheval, même le ganadero Victorino Martín et sa fille se prenant la tête dans les mains en voyant leurs toros ainsi piqués. Ce toro se retournait vite et à mi-hauteur, n’a offert aucune possibilité à Borja d’obtenir le moindre trophée. Il a vite écourté le combat. Une deuxième épée de poumon a fait tomber ce dernier Victorino Martín. Silence.

Madrid, Mercredi 5 juin 2024

6 toros de Victorino Martin pour
Paco Ureña : silence après 2 avis, vuelta après avis et silence après avis
Borja Jiménez : silence après avis, silence et silence

Guillaume Barsacq