C’est un peu la bonne surprise du moment. Le novillero Jean Baptiste Molas qui n’a plus toréé depuis la Temporada 2021, va remettre la costume de lumière grâce à une opportunité venue d’Espagne. C’est à Cantillana dans le province de Séville que Juan Molas est annoncé au cartel d’une novillada piquée.
C’est une vive lumière qu’aperçoit le novillero français après trois temporadas loin des ruedos. Juan Molas en a profité pour faire autre chose « J’ai monté ma société « La Tapia » à Dax qui m’a permis de m’épanouir en tant qu’Homme. » avant d’ajouter « Je me suis aperçu que cela se répercutait sur ma tauromachie. Pour être heureux dans l’arène il faut être heureux dans la vie. En me mettant à l’écart du monde des toros, j’ai pu ressentir le manque profond et le privilège de porter un costume de lumière. ».
Pas de pause donc mais pas de contrat non plus, ce qui explique que nous n’ayons plus vu Jean Baptiste dans nos arènes. S’en suit un chemin compliqué par lequel bon nombre de torero passe. Il témoigne « Je me suis entraîné, souvent seul, j’ai patienté, j’ai entretenu mes rêves comme on entretient un jardin. Je ne me suis jamais rendu. Chaque matin, mon seul objectif était de me coucher en essayant d’être meilleur torero ». De longues journées d’entraînement, de doutes, et d’attente qui semblent aujourd’hui porter leurs fruits.
Juan Molas nous raconte comment il a réussi à avoir cette opportunité dans les arènes de Cantillana « J’ai eu l’opportunité d’aller tienter en Andalousie et de tuer plusieurs toros à puerta cerrada. Une personne du mundillo vivant à Séville m’a alors remarquée et s’est rapprochée de moi. Mon concept lui a plu. Elle a alors décidé de m’aider et de se battre à mes côtés. La temporada qui se présente à moi semble être prometteuse et j’en suis heureux. »
Concernant la suite, il y a forcément le sujet de l’alternative qui trotte dans la tête du torero landais. En novillada piquée depuis 2018, Juan Molas n’a toréé que six novilladas piquées. Mais au fond de lui, devenir matador de toros est plus qu’un objectif « L’alternative j’y pense beaucoup, j’en rêve même. Toréer n’est pas un choix mais une nécessité chez moi. Je n’ai jamais cessé de m’entraîner et de rêver. Le temps qui passe m’importe peu, les Toros ne demandent pas de carte d’identité. Maintenant c’est à moi de démontrer dans l’arène que j’ai ma place car je ne crois pas à la chance mais uniquement au travail. »
Espérons que la novillada de Cantillana permettent à Juan Molas de retrouver le chemin des ruedos dès cette année !