A 45 ans et après 24 temporadas derrière lui, Fernando Robleño a décidé de mettre un terme à sa carrière à la fin de l’année 2025. Torero madrilène qui a fait ses armes à Las Ventas avec pas moins de 56 paseos, Robleño a marqué toute une génération d’aficionados de par son courage et son abnégation devant les toros les plus exigeants de la planète taurine.
L’occasion pour Mundillo Taurino de parcourir sa carrière en chiffre pour mettre en lumière le parcours de ce torero respecté.
L’encaste Santa Coloma comme compagnon de vie
En 24 ans de carrière et plus de 370 corridas toréées, Fernando Robleño a eu le temps de s’attaquer à tout type d’encaste. De par son parcours, lié aux encastes minoritaires et difficiles, et grâce à sa capacité à lidier ces toros, Fernando Robleño a toréé de nombreux toros d’encaste Santa Coloma tout au long de sa carrière.
Comme on peut le voir sur le graphique, près de 34 % des toros qu’il a estoqués au fil de sa carrière appartiennent à l’encaste Santa Coloma. Mais ce que le graphique met en lumière, c’est surtout la diversité d’encastes auxquels le Madrilène a eu l’occasion de se mesurer.
C’est simple : en 24 ans de carrière, Fernando Robleño a estoqué la plupart des encastes qui existent dans le monde taurin.
Albaserrada comme identité propre
À l’intérieur même de l’encaste Santa Coloma, plusieurs lignées se détachent, notamment celle des « Albaserrada, » qui regroupe les ganaderias de Victorino et Adolfo Martin, ainsi que de José Escolar Gil. Ces trois ganaderías constituent près de 70 % des toros combattus au sein de cet encaste Santa Coloma.
On connaît l’attrait particulier pour les toros de José Escolar Gil, notamment dans les arènes de Céret ou Mont-de-Marsan, où Fernando Robleño les a affrontés à de multiples reprises. Mais c’est bien le fer d’Adolfo Martin auquel Robleño s’est le plus frotté tout au long de sa carrière, avec 77 toros estoqués.
Le fer de Victorino Martín est un peu moins représenté, mais c’est l’une des deux ganaderías qui a permis à Fernando Robleño de sortir par la grande porte de Madrid le 13 octobre 2002, en coupant les deux oreilles de son second toro.
Dans la liste des ganaderías combattues, on trouve les toros de Partido de Resina (7 corridas) et de La Quinta (6 corridas), qui ont contribué à forger la réputation du torero madrilène.
La trajectoire de Fernando Robleño en France
Forcément, si la carrière de Fernando Robleño s’est construite autour des encastes réputés difficiles, elle s’est également associée à des arènes qui privilégient les toros. Ce n’est donc sans aucune surprise que l’on retrouve les arènes de Céret, Vic-Fezensac et Mont-de-Marsan sur le podium des arènes les plus fréquentées au cours de sa carrière.
Céret, fief de la tauromachie catalane, est l’arène qui a été la plus fidèle à Fernando Robleño en 24 ans de carrière. Seules en 2007, 2020 (COVID), 2022 et 2023, il n’a pas pris part à la Feria céretane. De 2013 à 2015, c’est même à deux reprises que Robleño a participé à la Feria, toréant ainsi les deux corridas programmées.
Vic-Fezensac (9 fois) et Mont-de-Marsan (8 fois) suivent avec une présence assez régulière de Fernando Robleño, où le Madrilène a affronté les ganaderías les plus exigeantes du circuit. Corrida concours et encastes minoritaires à Vic, tandis que Mont-de-Marsan l’a souvent programmé devant Albaserrada, notamment les toros de José Escolar Gil et Victorino Martin lors de la plupart des paseos effectués.
En 2025, Fernando Robleño effectuera donc sa tournée d’adieu, en espérant que les arènes marquantes de sa carrière lui offriront une dernière occasion de sortir par la grande porte, avec le respect des aficionados les plus exigeants.