Coups de coeur/coups de gueule de la Temporada 2022

Les coups de coeur

De cette Temporada je garderais surtout dans mes souvenirs, des émotions liées au Toro ! avec un grand respect pour les maestros qui ont avancé la jambe dans leur terrain…qu’ils aient triomphé ou pas n’a à mes yeux peu d’importance…

Je citerai dans sa globalité le lot de « Baltasar Iban » de Vic, superbes de présentations, des estampes ! mais surtout avec un poder, une présence en piste captivante

Je citerai également le lot de novillos de « La Quinta » à Roquefort, de belles présentations, de jeu intéressants même si moins complet que les années passés ! Leur lidia reste passionnante ! à suivre…

Du cru Montois je garderais aussi en mémoire 2 grands Toro de Pedraza, « Jacobo » maso con casta violent et passionnant pour l’aficionado et « Deslumbrero »  sans aucun le Toro le plus complet des 5 corridas Montoises !

Tous ces Toros et novillos ont justifiés par leur trapio, leur intégrité de présentation et le combat qu’ils ont mené dans le ruedo  notre aficion A LOS TOROS.

Un novillero vu à 2 reprises a suscité pour moi beaucoup d’intérêt dans sa conception du Toréo, ganas,sobriété, sincérité avec une planta, des détails plein de Toreria : Jorge Martinez
Assurément à suivre la temporada à venir

Laurent Bernède

La Temporada 2022 a été l’avènement de Daniel Luque. Face à des adversités diverses, souvent en dessous du torero, Daniel Luque a souvent régalé l’assemblée et sauvé plusieurs tardes du naufrages. Une maturité et une toreria qui font de lui, pour moi, le torero incontesté de la Temporada 2022.

La belle année (à nouveau) de la ganaderia La Espera, présente dans la majorité des arènes du Sud Ouest en novillada sans picadors. Des erals avec de l’intérêt et du piquant, qui permettent aux novilleros de se démarquer les uns des autres.
Le duo La Espera/Tristan Barroso a bien fonctionné avec l’indulto (à la demande du ganadero) d’un eral dans les arènes de Roquefort. Une ganaderia en pleine éclosion qu’on aura plaisir de retrouver en 2023.

Jean Dos Santos

En coup de coeur j’ai beaucoup aimé la Temporada de Juan Ortega qui a régalé les spectateurs de sa qualité.

Les excellentes manières de Andoni Verdejo qui laissent apercevoir du potentiel pour le futur

L’éclosion de Clemente qui j’espère va pouvoir prendre encore plus d’ampleur.

Juan Medina

Clemente dans les arènes de Saint Sever

Les coups de gueule

La proposition de loi d’Aymeric Caron d’interdire la corrida en France et le peu de mobilisation que cela à l’air d’avoir envers le public.

L’altercation en public entre Morante et Miguel Abellan à Madrid. Même si je ne l’ai pas vu bien que j’étais spectateur de la corrida, il me semble que les explications doivent se donner en privé

Déception au niveau de l’encaste Domecq avec les faibles prestations de Juan Pedro Domecq à Sevilla, El Pilar, El Puerto à Dax et Madrid.

Juan Medina

Altercation Morante de la Puebla / Miguel Abellan, Las Ventas – Photo El Mundo

A contrario, j’ai lu trop de reseñas à le gloire de grands triomphes de Toreros (les noms n’ont aucune importance) mais ou il était notifié rapidement « commode de présentation » « absent au 1er tiers » « noblote » etc… et bien souvent dans ces compte-rendus, il n’est fait aucun cas du comportement de ces Toros au 1er tiers !  et le summum, c’est hélas de plus en plus récurrent, quand aux 2 oreilles attribuées s’ajoute 1 vuelta au Toro  malgré peu de choses notées au tiers de puyas !  Que lastima

Laurent Bernède

Coup de gueule à la « corrida » des 90 ans des Fêtes de Bayonne. Une fête populaire avec des arènes toutes blanches et des gradins remplis généreusement. Malheureusement, les organisateurs ont proposé un piètre spectacle, avec un lot de toros loin des standards d’une arène de première catégorie.

Dans un temps où la corrida est menacée, cela donne-t-il envie aux présents occasionnels de ce 29 juillet 2022 de revenir aux arènes ? Je ne crois pas…

Déception pour des cartels composés trop souvent de ganaderias commerciales, souvent d’origine Domecq, ne donnant rien, strictement rien en piste : Garcia Jiménez à Mont de Marsan, Bañuelos à Eauze et à Dax, Nuñez del Cuvillo à Dax, Conde de Mayalde à Bayonne, Luis Algarra à Béziers, Victoriano del Rio à Béziers… Bref, un peu de variété à l’image de la Temporada de Morante de la Puebla n’aurait pas fait de mal !

Jean Dos Santos