Calasparra, Mardi 3 septembre
6 novillos de Puerto de San Lorenzo pour
Diego San Roman : salut et silence après avis
Alejandro Mora : salut et salut après avis
Santiago Espla : salut et silence
Beau temps / Demi arène
Calasparra. XXX Feria del Arroz. Beau temps.
Demie arène. Cuadra de caballos de « El Pimpi de Albacete ».
Pour l’ouverture de la feria, était proposé une novillada de Puerto San Lorenzo. Bien présenté dans l’ensemble, certains animaux faisant les 4 ans le mois prochains, le lot s’est révélé manso à divers degrés et juste de force dans l’ensemble. 11 piques.
Chez les novilleros, l’envie du débutant Santiago Espla ressort notamment avec son haut niveau banderillero. Une envie présente aussi chez Diego San Roman mais qui manque encore d’être canalisé et structuré. Passage plus discret pour Alejandro Mora qui touche également le lot le moins propice.
Le joli novillo qui ouvre la feria porte le numéro 99. Il est tardo et sans excès de force, ce que voit Tito Sandoval qui lui administre une seule pique, où le novillo pousse cependant longuement. Face à cet opposant sans grande transmission, Diego San Roman commence bien sa faena par des statuaires de bon goût. Elle va cependant à menos car manque de cohérence et devient vite brouillonne. Une épée contraire au second essai couche le novillo. Salut au tiers.
Le 143 est moins volumineux que son confrère, mais malgré les kilos en moins, il montre lui aussi une force limitée. La vuelta de campana qu’il subit dans le capote d’Alejandro Mora ne l’arrange pas, et l’unique et légère rencontre avec le picador s’avère plus que logique. Dans la muleta, le novillo manque certes de transmission mais le placement périphérique du torero n’aide pas. Le labeur manque d’investissement, transmet peu et l’ennui s’installe progressivement. Heureusement le jeune torero s’investit beaucoup plus dans la mort de son novillo, et le tue d’une épée très engagée, sin puntilla. A elle seule, elle vaut le salut final.
Le troisième novillo au trapio de toro, porteur du numéro 24, échoue à Santiago Espla. La série de véroniques qui accueille cet animal est très agréable et réveille littéralement le public. La suite sera plus chaotique, car la cuadrilla est mis en déroute par le toro qui se montre violent sous le fer. 3 rencontres où la cuadrilla est absente, et où seul un mozo de la cuadra de caballos met son courage en avant. Le torero reprend les choses en mains et se montre très à son avantage durant le second tercio. 3 paires de banderilles, dont 2 excellentes face à un animal qui se cabre à la rencontre, et le jeune Santiago montre qu’il est dans la continuité familiale. Malheureusement, sa faena est décevante car montre vite le manque de métier de celui qui démarre aujourd’hui en piquée. La muleta est souvent accrochée voire arrachée par un animal aux coups de tete violents. Le final est de meilleure facture avec quelques séries méritoires à droite, avant une épée plate. Salut.
Le bisque numéro 69 est manso. Dès le début, il montre une attirance pour le terrain du toril. Après sa rencontre équestre, l’animal s’avère être aussi brouillon que la partition proposée par le mexicain San Roman. L’ensemble ne prend pas et la mort est à l’image du combat, sans grand intérêt. Avis et silence.
Le 137 est un toro le mois prochain. Fort et lourd, il désarçonne plusieurs fois le cavalier et sort entier du tiers malgré 3 rencontres. Un manque de race et une lidia longue aux banderilles finissent par arrêter le novillo. Il arrive ainsi à la muleta avec seulement 2 séries, que Mora exploite de fort belle manières, où le novillo charge avec force et transmission. Un salut généreux après avis.
L’ultime animal de l’après midi, marqué par le 150, reçoit 2 piques sans histoire. Le dernier de la dynastie Espla fait à nouveau l’effort de banderiller sans pour autant s’exposer comme face à son 1er adversaire. Montera sur la tête, cela reste cependant de bon goût. Même avec de la volonté, le novillo prend le terrain des planches lors de l’ultime tercio. Manso complet, il refuse le combat et il est impossible de l’en sortir. Espla doit l’estoquer contre le burladero. Salut
Jonathan Rouquette