Béziers, mardi 15 août 2017
5 toros de Miura et un de José Cruz (6e) pour
Rafaelillo : Ovation avec Salut / Oreille / Silence après avis.
Juan Bautista : Oreille / Silence / Oreille après avis.
Au lendemain du fiasco des Victorino Martin, la traditionnelle Miurada biterroise du 15 août se tenait en clôture de la Féria. Malgré Rafaelillo et Juan Bautista, l’aficion arrivait juste aux 2/3 d’arène. Pourtant, un après après le triomphe de ce fer sur le sable héraultais, l’affiche avait de quoi plaire. Mais ce ne fût finalement que sur le papier…
Le torero de Murcie devait s’employer à la muleta. Un combat âpre face à un adversaire sans trop de charge, duquel Rafaelillo tira de bonnes séries de passes pour satisfaire le public. Un toreo employé qui a valu au matador une ovation et un salut méritée.
Mais après cette première présentation, la corrida va prendre une tournure particulière. L’adversaire de Juan Bautista, blessé à la patte droite, est remplacé par le 4e toro prévu lors du sorteo. Des chicuelinas au capote, une faena construite à droite. Un meilleur Miura qui voit le torero d’Arles être récompensé d’une oreille, avec descabello.
Nouveau changement lors du retour de Rafelillo au centre du ruedo. Là encore des pattes faibles. Mais son nouvel adversaire, placé initialement en 5e position, ne s’avèrera pas être meilleur. Le maestro ne peut rien en tirer. Mais une oreille lui sera accordée, récompensant une deuxième épée foudroyante, consécutive à un pinchazo.
Le deuxième adversaire de Juan Bautista s’avèrera n’être guère meilleur. Sans force, il ne prendra qu’une pique. Après des banderilles manquées par la cuadrilla, le torero abrègera le combat.
Le premier sobrero fait son entrée sur la piste face à Rafaelillo. Impossible pour le matador d’enchainer deux passes au capote, le toro fuyant. Un tercio de piques et de banderilles totalement manqué, tant par le picador que les banderilleros. Quelques passes à gauche contre les planches. Malgré de bonnes intentions, la faena manqua cruellement de transmission. La conclusion fût longue avec 6 tentatives entre l’épée et le descabello, après un avis.
La soirée ne pouvait se conclure sans un nouveau changement. Un changement… du sobrero. C’est finalement un José Cruz qui est venu combattre à la place d’un Cayetano Munoz qui boitait. Les premières rencontres se font au centre du ruedo, avant que l’adversaire ne soit économisé avec une pique et deux paires de banderilles. Finalement, c’est à la prise de la muleta que Juan Bautista va mettre en valeur le toro. Pieds nus, il dessina un toreo magnifique où il fît l’étal de toutes ses capacités. Recibir, tiers de lame et deux descabello. Mais qu’importe, un trophée lui est octroyé. Un second aurait pû l’être sans l’échec à l’épée.
Maxime Gil