Béziers : Sébastien Castella et Roca Rey ouvrent la grande porte en ouverture

Il y avait longtemps que les arènes de Béziers n’avaient pas été aussi pleines. Mais la météo avait décidé de gâcher la fête. Le tonnerre pour accompagner le ténor lors du paseo, signe précurseur de l’averse qui s’est abattue sur le plateau de Valras lors des deux premiers toros. Mais en plus de la pluie, le lot de Jandilla n’a pas permis aux toreros de briller, manquant globalement de moteur et présentant tous des faiblesses aux pattes. 

En dépit de ces éléments peu favorables au triomphe, double grande porte, particulièrement généreuse. D’abord pour un Sébastien Castella récompensé d’une oreille à chaque toro alors que le règlement biterrois prévoit la sortie à hombros uniquement en cas de double trophée sur un toro, puis pour un Andrés Roca Rey qui a obtenu deux oreilles au 5e de la tarde, pourtant sans avoir particulièrement brillé, malgré une technique méritante. Dernier trophée pour Christian Parejo auteur de deux faenas engagées mais sans véritable transmission. 

Entrée en piste compliquée pour Sébastien Castella. Bien que primé d’une oreille, généreuse, le Biterrois n’est jamais parvenu à dessiner une faena rythmée. Sous la pluie, il a d’abord débuté à genoux avant d’alterner sur les deux cornes sans jamais vraiment parvenir à connecter avec le public. Une entière efficace fait tomber une petite oreille. À son retour en piste, Castella débute proprement au capote avec de tracer quelques difficiles séries des deux côtés avec la muleta, son adversaire manquant de moteur et étant faible sur les pattes avants. Pinchazo et entière efficace rapidement, lui octroyant malgré tout une nouvelle oreille. 

De son côté, devant un faible Jandilla, Roca Rey n’arrive pas à imprimer de rythme au cours de sa faena et, malgré quelques séries entre les cornes, n’obtient rien de son adversaire. Demi-lame, pinnchazo puis entière pour conclure dans le silence. Le Péruvien est finalement parvenu à triompher lors de son retour en piste au terme d’une faena méritoire, mais manquant de transmission. Son efficacité aux aciers a fait tomber deux trophées, plutôt généreux.  

Christian Parejo n’a pas été mieux servi. Si le Biterrois d’adoption a commencé à porta gayola et poursuivi au capote par chicuelinas, sa faena, débutée au centre du ruedo pieds plantés dans le sable, n’est pas monteée pas en intensité. Un faible adversaire posant plusieurs fois le genou au sol ne lui permit pas de briller autant qu’espéré malgré son implication muleta en main. Entière après pinchazo. Faible pétition d’oreille justement refusée par le palco. Lors de son second combat, Parejo est parvenu à dessiner quelques séries, sur les deux pitons, à force de patience et d’engagement, devant, encore, un faible Jandilla manquant de moteur. Épée entière et efficace bien que mal placée. Oreille. 

12000 personnes, arènes pleines

6 toros de Jandilla pour
Sébastien Castella : avis et oreille, avis et oreille
Andrés Roca Rey : silence et deux oreilles 
Christian Parejo : silence et oreille

Maxime GIL