Photo : Jérémy Busquère
Au lendemain d’une terne corrida d’ouverture, la féria de Béziers n’a pas connu une meilleure soirée, minée par un faible lot de Torrealta.
Après un timide accueil au capote et un quite par chicuelinas, Daniel Luque débute sa faena les pieds plantés dans le sable. C’est principalement à droite que l’Espagnol poursuit le combat, facilité par la transmission offerte par son adversaire. Une seule série à gauche, accrochée, pousse le maestro à continuer sur l’autre corne, avant de conclure par des manoletinas. Malgré une épée placée un peu en arrière et deux dezcabello, une oreille généreuse tombe du palco. Lors de son second combat, Luque n’a rien pu tirer d’un adversaire impossible.
Emilio de Justo hérite d’un Torrealta plus compliqué, avec moins de charge. Débutée le genou plié, le matador s’emploie à droite tout au long de la faena sans jamais parvenir à la faire décoller malgré sa technique, saluée par le public. Une entière efficace lui offre la vuelta. Son second combat ne transmet aucune émotion, le toro empêchant toute envolée de la faena.
Oreille au courage pour Juan Leal. Le Français a offert une faena pleine d’engagement, entre les cornes d’un Torealta sans transmission, se retournant vite et donnant des coups de tête. Après des débuts à genou, l’Arlesien a multiplié les passes dans le petit périmètre, lentement, obtenant l’adhésion du public, conquis par une épée entière foudroyante et demandant en majorité un second trophée, non décroché.
C’est un combat similaire qu’a livré l’Arlesien, connectant avec le public par son plein engagement. Mais ses échecs aux aciers l’ont empêché de faire tomber un second trophée.
Béziers – Vendredi 13 août 2021
Environ 3000 personnes
6 toros de Torrealta pour
Daniel Luque : oreille et silence
Emilio de Justo : vuelta et silence
Juan Leal : oreille et silence
Maxime GIL