Arles, Dimanche 21 avril
6 toros de Jandilla pour
Chamaco : Silence / Oreille après avis
Sebastien Castella : Ovation avec Salut après avis / Deux Oreilles après avis
Miguel Angel Perera : Ovation avec Salut après deux avis / Vuelta après deux avis
4/5 ème d’arènes
Près de 20 ans après, Chamaco est revenu. Devant des arènes quasi combles, Antonio Borrero reçoit une ovation de l’aficion, avant une timide entrée en matière. Quelques chicuelinas pour amener à la 2e pique ne feront pas oublier une faena sans rythme durant laquelle le Sevillan n’est pas parvenu à enchaîner, malgré une bonne série à droite. Après un pinchazo, son épée foudroyante n’aura pas emballé le public.
Face à son deuxième adversaire, Chamaco ne brille pas plus à la cape. Il est même désarmé et envoie le Jandilla une troisième fois à la pique sous la bronca. La faena est plus intéressante que face au premier. Il parvient à tracer quelques belles séries, avant de se faire renverser. A 47 ans, il retourne au combat et tente d’enflammer la plaza, livrant quelques passes à genoux. Mais dominé par son adversaire, Chamaco met (longuement) fin au combat. Une épée plantée aux 2/3, une mort lente achevée par un descabello feront pourtant tomber une oreille, fortement symbolique et dont il se débarrassa rapidement, après une pétition minoritaire et sous la bronca d’une partie de l’aficion.
En Arles, Sébastien Castella a, une nouvelle fois, fait parler tout son talent et sa classe. Son premier toro, il l’accueille de manière dynamique, enchaînant une dizaine de passes variées au capote. Sa série de chicuelinas fait vibrer les arènes, alors que son banderillero est ovationné après la pose des banderilles. Pieds ancrés dans le sol ou en appelant de loin, le Biterrois dessine une belle faena des deux mains, gâchée par un échec aux aciers. Une demi épée et un descabello qui lui offriront une ovation.
Son second Jandilla, Castella l’offre au public. Après avoir débuté par une série de dobles, le maestro fait face à un adversaire avec moins de moteur que les précédents. Il trace alors une multitudes de séries templées, au rythme du Jandilla, largement appréciées du public. Après un avis, il plante une entière quasi foudroyante qui fait tomber les deux oreilles.
De son côté, Miguel Angel Perera a combattu un Jandilla qui s’est livré à deux belles piques. Après un brindis au public, il débute sa faena à genoux au centre du ruedo et ne change pas de terrain au fil de la faena. Mais la muleta est accrochée à plusieurs reprises. L’Espagnol conclut par quelques manoletinas et perd tout trophée aux aciers : une entière qui n’est pas mortelle et trois dezcabello. Deux avis. Ovation.
Son dernier adversaire aurait pu lui offrir une oreille. Après quelques chicuelinas et des passes capote dans le dos, Perera offre son toro à Chamaco. Une belle frayeur va traverser les arènes lorsque le maestro perd l’équilibre et manque de se faire enlever par le Jandilla. Sa faena ne décolle véritablement jamais, malgré quelques naturelles de bonne facture. Il termine dans le petit périmètre avant de devoir s’y reprendre à trois fois pour la mise à mort. Ovation.
Maxime Gil