La Féria du Riz continuait en ce vendredi soir après la novillada sans picadors de jeudi. Au programme un desafio ganadero entre les fers de Roland Durand, supérieurs au cheval, donnant davantage de jeu (excepté le 6°), et de Jalabert, mieux présentés, nobles mais manquant un peu de force.
Le novillero français Adam Samira s’est offert une sortie a hombros en coupant une oreille de chacun de ses novillos du jour. L’arlésien a compensé des difficultés techniques par une envie débordante de triompher. Grâce notamment à deux bonnes épées, il a obtenu un triomphe important pour la suite.
Toro a Toro
Le premier novillo de Jalabert prend une petite pique. Adam Samira réalise une faena de bonne facture malgré un novillo difficile à cerner, qui va a menos. Le manque de force de l’animal ne permet pas à la faena de prendre davantage d’ampleur. Le français tue d’un ¾ de lame efficace et obtient la première oreille de la tarde.
Le deuxième novillo, du fer de Roland Durand, va au cheval à deux reprises. Miguel Aguilar réussit une bonne entame de faena. Le travail est bon mais baisse un peu d’intensité au fil des séries. Le mexicain tue d’une entière inefficace. Il s’essaie à 4 reprises au descabello, ce qui lui coûte une oreille. Vuelta.
Manuel Perera accueille le troisième novillo de Jalabert qui se révèle compliqué dans les trastos de l’espagnol. Il trace une faena méritoire en faisant l’effort dans son style à lui. Le Jalabert passe mieux à gauche où Perera tire le meilleur. Il échoue à 5-6 reprises et perd une oreille.
Adam Samira reçoit le quatrième a puerta gayola. C’est un exemplaire de Roland Durand qui prend 2 piques. La faena est globalement plaisante malgré des passages un peu brouillons par moment. Samira compense ses erreurs par une envie débordante pour aller chercher la deuxième oreille. Il se place face à l’animal et porte une très bonne épée qui libère l’oreille, synonyme de sortie a hombros.
Le cinquième novillo de la tarde, du fer de Jalabert manque de transmission et de fond. Miguel Aguilar sert une faena classique et technique, qui manque de transmission avec les tendidos. La faena est trop longue, avant d’être conclue par un ¾ de lame rapide d’effet.
Manuel Perera attend le dernier de Roland Durand à la sortie du toril, debout avec la cape derrière son dos. Le novillo est brave au cheval sur deux rencontres. Il vient de loin et pousse sous la monture. Perera essaie de composer une faena structurée mais le novillo tombe rapidement en rade. Il manque de mobilité et de moteur pour répondre aux solicitations de l’espagnol. Entière efficace.
Arles, Vendredi 10 septembre 2021
6 novillos de Roland Durand (2°/4°/6°)/Jalabert (1°/3°/5°) pour
Adam Samira : une oreille et une oreille
Miguel Aguilar : vuelta et salut
Manuel Perera : salut et salut